Quand on m’a annoncé, il y a sept ans déjà que mon fils, âgé d’à peine 21 ans, victime d’une insuffisance rénale, allait devoir subir des séances de dialyse, le ciel m’est tombé sur la tête : Arnaud était un athlète de haut niveau, il pratiquait le VTT avec passion.
Je me suis dit « lui, si fort, c’est impossible ! ». Pourtant le verdict était implacable… Il lui fallait une greffe de rein.
Immédiatement la famille s’est mobilisée. Son cousin, sa sœur, sa maman se sont portés volontaires mais rien à faire, personne n’était compatible, il ne restait que moi. J’ai donc fait les examens nécessaires.
Quand les médecins m’ont annoncé que je n’étais pas compatible, c’était, pour moi, la fin du monde.
Par bonheur, le docteur Michelle Muller, du centre hospitalier Peltzer-La Tourelle m’a parlé du programme « crossover » qui venait de voir le jour aux Pays-Bas. En résumé, je donnais un rein à un inconnu et mon fils recevait celui d’un donneur anonyme.
Je n’ai évidemment pas hésité une seconde!
L’opération s’est déroulée en 2014. Mon fils a été opéré à Maastricht et moi à Amsterdam.
Tout ne fut pas simple, mais émotionnellement ce fût une merveilleuse expérience qui nous a encore plus rapprochés mon fils et moi .
Désormais, Arnaud est en pleine forme et a terminé ses études de physicien.
Sans ce programme je n’aurais pas pu aider mon fils et pour un père il n’y a rien de plus cruel.
Là, je suis plus heureux que jamais !